Érigée entre 1824 et 1826, la butte du Lion est le symbole le plus reconnaissable du champ de bataille de Waterloo. Retour sur son histoire et sa place au cœur du paysage Brainois.
À la demande du souverain du Royaume des Pays-Bas, Guillaume Ier (1772-1843), la Butte a été construite à l’endroit présumé où son fils, le jeune prince d’Orange, a été blessé le 18 juin 1815. Battu à l’épaule et transporté à la ferme de Mont-Saint-Jean, l’héritier du trône commande les troupes belgo-néerlandaises sous les ordres du duc de Wellington.
Neuf ans après les combats, le royaume cherche à commémorer cet épisode de la dernière bataille de Napoléon : la Belgique était un territoire néerlandais jusqu’à son indépendance en 1830.
Au début des années 1820, l’architecte du pouvoir, Charles Vander Straeten,est choisi pour son projet de tumulus, tandis que d’autres proposent une pyramide ou un obélisque. Il est décidé qu’il sera couronné par un lion, symbole principal du régime.
Ce Leo belgicus (lion belge) est composé de neuf pièces de fer coulées à Seraing. Son poids et ses dimensions sont impressionnants : 28 tonnes pour 4,5 mètres de long et 4,45 mètres de haut, de la tête aux pieds.
Le monticule sur lequel il repose est visible à des kilomètres à la ronde, avec une hauteur de 41 mètres et un diamètre de 169 mètres.
En son centre, une colonne de briques supporte le poids du lion. Tourné vers la France, l’animal a la patte posée sur un globe, annonçant la paix européenne retrouvée.
Le 28 octobre 1826, il a été hissé et placé sur son piédestal. L’escalier de 227 marches n’a été ajouté qu’en 1863-1864 ; aujourd’hui, il en manque une après l’effondrement de la butte à la fin du XXe siècle. Son ascension offre une vue panoramique sur les différentes zones du champ de bataille, de la Haie-Sainte à la forêt de Sonian.
De nombreuses personnalités ont escaladé ce monumentdevenu emblématique en Belgique, de l’empereur du Japon à Buffalo Bill…